Nous sommes désormais en Avril, le printemps arrive à grands pas, et vous avez probablement déjà envie de sortir vous balader, et de profiter des premiers rayons de soleil dans un endroit calme et paisible. Pourquoi pas dans un jardin ?
La France est un pays amoureux des jardins et comptant de prestigieux jardiniers comme par exemple, le mythique Le Nôtre. Le Maroc n’est pas en reste, le jardin y est sacré, placé au centre de la maison, il représente un écrin de verdure et de fraîcheur durant les étés chauds et secs. Enfin, nous découvrirons l’exotisme du Jardin de Monaco, inauguré sous le Prince Louis II en 1933.

Je vous invite donc à redécouvrir ces jardins mythiques qui font rêver le monde depuis des générations.

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Le jardin de Pierre Yovanovitch

C’est en 2009, que Pierre Yovanovitch décide racheter le château de Fabrègues en Provence. Presque en ruine, la bâtisse datant du 17ème siècle l’occupera les trois années suivantes. Il confie au paysagiste Louis Benech le soin de reconstruire l’immense jardin entourant la propriété. Le travail est laborieux. En effet le château se situe dans une régions où les températures peuvent varier de -15°C durant la nuit à 18°C en journée, le climat y est sec et venteux. Cependant, le professionnalisme de Benech, qui sait reconnaître Platanus orientalis d’un Platanus hispanica, aura raison de la tâche. Par le biais de jeux optiques grâce à des triangles irréguliers, l’ensemble paraît parfaitement symétrique et aligné alors qu’en réalité il ne l’est pas du tout.

La Villa Ephrussi de Rothschild

La villa Ephrussi est le résultat d’une passion de la richissime héritière Béatrice de Rothschild pour l’architecture, la nature et l’art. En 1905, à la mort de son père, elle acquiert un terrain à Saint-Jean-Cap-Ferrat, et décide d’y construire cette fabuleuse villa rose et ses jardins. Elle la prénomme “Île de France” à cause de la forme de bateau à vapeur duquel elle peut observer la mer de chaque côtés. Coiffés de bérets à pompons rouge pour donner l’illusion à Béatrice qu’elle se trouve bien sur le pont d’un navire, les jardiniers s’occupent des oliviers, cyprès, ou pins qui composent le jardin. Après sa mort, des jardins comme les jardins Espagnol, Florentin ou Lapidaire seront ajoutés ou ré-aménagés à la villa

Les jardins exotiques de Monaco

C’est sous l’impulsion du Prince Navigateur Albert 1er de Monaco que le Jardin Exotique est conçue. Louis Notari, un ingénieur architecte nommé par le Prince, Ingénieur en chef et Directeur des Travaux Publiques de la principauté, aménagera totalement le jardins. Il sera inauguré en 1933, deux ans après son ouverture.  Avec une vue éblouissante sur la principauté, le jardin est composé de quelques 6 000 espèces de cactus, fleurs semi-désertiques ou fleurs succulentes venant des quatre coins du monde. Amérique du Sud et Centrale, Sud-Ouest des Etats-Unis, Mexique, Afrique du Sud, péninsule arabique, de part leurs origines diverses, vous pouvez admirer la floraison des plantes du jardin exotique à n’importe quelle saison.

Le jardin Majorelle de Marrakech

Le jardin Majorelle est intimement lié au destin d’un peintre français, Jacques Majorelle, et à sa passion pour le Maroc. En 1923, il décide d’acheter le terrain sur lequel il travaillera 40 années durant. Il y plante des cactées, palmiers, bambous, cocotiers, thuyas, saules, caroubiers, jasmins, agaves, nymphéas, daturas, cyprès, bougainvilliers et autres fougères arborescentes. Jacques Majorelle repeint également les murs de sa villa d’un bleu éblouissant qu’on renommera plus tard, le bleu Majorelle.
En 1980, pour sauver la propriété de la destruction, Pierre Berger et Yves Saint-Laurent rachètent les lieux et leurs redonnent l’éclat du temps de Jacques Majorelle. 165 nouvelles espèces de plantes ont été rajoutées entre 1999 et aujourd’hui. Le jardin, les bassins et les fontaines sont maintenant entretenus en permanence par 20 jardiniers.

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Le Château de Chantilly

Le domaine de Chantilly nous arrive, suite à très longue histoire avec les familles nobles de France. Sa construction débute en 1358, le château prend alors la forme d’une forteresse médiévale. Les jardins que nous connaissons aujourd’hui ne verrons le jour qu’à partir du 17ème siècle sous l’impulsion du génial Le Nôtre, le château appartient alors au Grand Condé. Les jardins à la française composés de statuts, de jets d’eau et d’immenses bassins se distinguent des autres réalisations d’André Le Nôtre par le fait que le château n’est pas centré. Au XVIIIème siècle, l’architecte Jean-François Leroy y ajoute le jardin anglo-chinois, abritant le fameux hameaux qui inspira Marie-Antoinette. Enfin, en 1819, Victor Dubois s’occupe du jardin anglais d’inspiration très romantique. Tout ce patrimoine nous sera légué par le Duc d’Aumale en 1897.

Le Château de Vaux-le-Vicomte

Le château de Vaux-le-Vicomte fût une des réalisations de ceux que l’on nommait les “trois Le”, Le brun, Le Nôtre et Le Vau, respectivement, décorateur, jardinier et architecte. Ces mêmes trois personnages sont notamment à l’origine du château de Versailles. Le propriétaire, le richissime surintendant de Louis XIV, Nicolas Fouquet demande ainsi à André Le Nôtre de lui réaliser de somptueux jardins à la française à partir de 1641. La perspective, de plus de 3 kilomètres de long, met en scène le château au centre d’un espace de 40 hectares. Le jardin de Vaux-Le-Vicomte montre toute l’étendue du génie de Le Nôtre notamment grâce à sa symétrie, ses fontaines et ses statues.

Les jardins de Cheverny

Cheverny n’est autre que le château qui a inspiré à Hergé la propriété du capitaine Haddock, Moulinsart. La bâtisse du 17ème siècle construite par l’architecte Jacques Bougier, a été la première à ouvrir ses portes aux public en 1922. Le château est entouré de 4 jardins aux thématiques différentes. Le potager permet de faire pousser des légumes et des fleurs, il se trouve à quelques pas d’un chenil abritant une centaine de chiensde chasse. Le jardin des apprentis prend une forme très symétrique et relie le château à l’orangerie. Le jardin des tulipes offre aux visiteurs les couleurs de la floraison de ses 100 000 bulbes de Mars à Avril. Enfin, le labyrinthe, créé en 2009 en lauriers du Caucase.

Versailles

L’immense palais de 63 154m² n’est plus à présenter. Destiné à matérialiser la grandeur du Roi Soleil, le château est grandiose autant dans son architecture que dans ses jardins. Réalisé petit à petit par le génie du jardin à la française André Le Nôtre sur quarante années, le jardin compte comme toujours une multitude de fontaines, statues et bosquets. Visible depuis la Galerie des glaces, le grand canal est emblématique de Versailles, il représente un axe de perspective majeure dans l’architecture des jardins. D’une longueur de 1 800 mètres et large de 62, il fût le théâtre de représentations fastueuses de Louis XIV, comme en 1674, lorsqu’un feu d’artifice gigantesque y est tiré. L’orangerie du château sera créée plus tard, en 1684 par l’architecte Jules Hardouin-Mansart.

Le jardin Anima

Le jardin Anima est le projet d’un artiste autrichien, André Heller, qui, en 2008, rachète 8 hectares de terrains pour les réaménager entièrement. Le jardin se situe à 25 kilomètres au sud de Marrakech. La construction des bâtiments est confiée à l’architecte Carmen Wiederin et l’aménagement du jardin commence en 2010 sous la supervision de Heller et de Gregor Weiss, consul honoraire d’Autriche. Anima, qui en latin signifie “âme”, est un jardin coloré au détour duquel vous pourrez tomber sur des sculptures surprenantes. Des expositions temporaires y sont organisées tous les trois mois et le jardins abrite également une exposition permanente sur le peintre allemand peintre allemand Hans Werner Geerdts.

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