Les Rising Talent Awards organisés chaque année par MAISON&OBJET sont devenus l’un des rendez-vous incontournables dans le secteur du design international!

Fort du succès de ses éditions précédentes, cette rencontre entre professionnels du monde entier et nouveaux talents renforce la volonté du salon à exposer les jeunes designers prometteurs au premier rang de la scène. Après l’Italie en janvier dernier, c’est le Liban qui a été mis à l’honneur du 7 au 11 septembre 2018, confirmant les attentions de MAISON&OBJET de repousser toujours plus loin les frontières de la création, en invitant un pays en pleine effervescence artistique.

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Le juré de cette édition était composé de 7 personnalités phares du design libanais : Aline Asmar d’Amman, fondatrice de l’agence Culture in Architecture, Hala Moubarak, auteur de la première Beirut Design Fair qui a eu lieu l’année dernière, Joy Mardini, détentrice d’une galerie formidable, Marc Baroud, designer chevronné et créateur du département de Design à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts, Cherine Magrabi, initiatrice de la plateforme House of Today, Nadine Fares Kahil, rédactrice en chef du magazine Curve et Maria Ziadeh, responsable de la direction commerciale du ELLE et du Elle décoration.

Pour assurer la relève du design au Liban ont été sélectionnés par les membres du jury Carlo Massoud, Marc Dibeh, Carla Baz, Anastasia Nysten, Studio Caramel et Paola Sakr. Une nouvelle vague de designers qui suit l’exemple des plus anciens alliant des expériences internationales avec des modes de fabrication locaux souvent plus confidentiels. Cette nouvelle génération a en commun un esprit d’initiative audacieux et un optimisme fort visant à dynamiser le paysage de la création.

Après avoir suivi ses études à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts et l’ECAL de Lausanne, Carlo Massoud s’envole à New York pour apprendre le métier. Ici, il sera en charge du mobilier sur mesure pour les projets résidentiels haut de gamme chez Nasser Nakib Architect. Il s’affirme en solitaire à partir de 2014, lorsqu’il présente son premier projet Dolls avec la galerie Carwan, évocation à peine voilée de la question du chador. Une approche plastique qui caractérise l’ensemble de ses projets, à mi-chemin entre la fonctionnalité du design et l’installation d’art, souvent porteurs d’un discours social et politique

Marc Dibeh entame ses études à l’Ecole Nationale Supérieure de Paris Val de Seine avant de retourner à Beyrouth pour réaliser un Master en Product Design à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts. Suite à une longue expérience de trois auprès de Marc Baroud avec lequel le designer continue de collaborer, son agence verra le jour en 2009. La série Wires le fera connaître au public de Design Miami en 2013. Exposé par des galeries comme Bensimon à Paris ou Seeds à Londres, son travail joue habilement sur la notion de récit, comme cette gamme de cinq miroirs Please, Don’t Tell Mom, imaginés pour l’Art Factum Gallery après en avoir cassé un par erreur.

Après avoir débuté sa formation à l’ESAG Penninghen de Paris, la Franco-Libanaise Carla Baz se rend à l’ECAL Lausanne où elle obtient son Master en Design Produit pour l’Industrie du Luxe en 2010. Ses études lui permettent de côtoyer de nombreux designers tels que Fernando Campana ou encore Ronan Bouroullec. A Londres, son expérience au sein de l’agence de Zaha Hadid va ensuite la pousser à faire ses débuts en solo. Une initiative aussitôt couronnée de succès par la Fondation Boghossian qui lui décerne son Design Prize en 2013.

Née à Ottawa au Canada, Anastasia Nysten a ensuite grandi en Finlande, en France et puis au Liban. Ici, elle se forme en Design Industriel à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts tout en faisant ses premières armes auprès de Karen Chekerdjian. Elle passera ensuite 3 ans à Londres où elle sera amenée à travailler avec Michael Anastassiades avant de fonder sa propre agence en 2015. Oscillant entre Beyrouth et Dubai, Anastasia Nysten cultive désormais son multiculturalisme aussi bien à travers le mobilier que la décoration.

L’Académie Libanaise des Beaux-Arts de Beyrouth est à l’origine de la rencontre entre Karl Chucri et Rami Boushdid, qui a ensuite menée à la fondation du Studio Caramel en 2016 au Liban. Leurs chemins scolaires se séparant au niveau du Master, les influences et expériences respectives en agences d’architecture de chacun vont laisser une trace dans leur approche du mobilier, souvent conçu sur commande en relation étroite avec son contexte sans pour autant renier une forte présence dans l’espace

Paola Sakr, comme l’atteste son diplôme de Design Produit obtenu en 2016 à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts, est officiellement designer… En réalité, son univers d’expression implique un champ bien plus vaste, allant de la photographie jusqu’à l’art. Une pluridisciplinarité qui lui permet de satisfaire son esprit d’innovation et sa curiosité, à la base de tous ses projets. Sa pratique symbolise la vocation originelle du design, lorsque celui-ci entend apporter une solution à un problème particulier, ou plutôt poursuivre sa « collaboration avec le monde » selon les mots de la designer.