
Vincent Darré: l’excentrique designer
“Dyslexique et plein de tics, une vie chaotique”, Vincent Darré déballe, dans le désordre, ses premières robes en plastique avec Azzedine Alaïa, ses années punk au Palace, son enfance auprès d’un père sociologue et communiste, son écrivain d’oncle, Jorge Semprun, sa vie après la mode et son nouveau dada: la déco, version dadaïste.
Il habite le VIIe et connaît le Tout-Paris. Ses amis -qui sont souvent ses clients- s’appellent Arielle Dombasle, Christian Louboutin, Victoire de Castellane, Inès Sastre, Valérie Lemercier, Bertrand Burgalat. Il a travaillé pour Prada, a passé six ans chez Fendi auprès de Lagerfeld, avec qui il n’a jamais autant ri, avant un passage douloureux chez Ungaro. Aujourd’hui, il reçoit ses fidèles à la Maison Darré, près des Tuileries, entouré de meubles squelettes aux accents surréalistes. Le créateur s’affiche en fidèle héritier d’un Marcel Duchamp, convaincu, comme lui, que le grand ennemi de l’art est le bon goût.